
Les autorités mauritaniennes ont fermé mercredi 20 février courant, les deux sièges de l’Association Al-Kheir et de l’agence du Symposium international de la jeunesse islamique, sis dans la capitale Nouakchott, et soupçonnées d’être affiliées au courant des « Frères » musulmans.
Les raisons à l’origine de la prise du pouvoir de Nouakchott de ces mesures n’ont pas été révélées, bien qu’elles peuvent s’expliquer par l’opacité qui porterait sur leurs sources de financement d’une part et l’existence de similitudes dans leurs activités et objectifs avec ceux des frères musulmans d’autre part, d’autant plus que ces associations se sont profondément implantées au sein des franges démunies.
La Mauritanie a lancé depuis la fin de l’année dernière, une chasse aux sorcières aux « frères » musulmans, avec l’encerclement et la fermeture des centres suspectés d’abriter leurs activités tel que le centre des Oulémas de Mauritanie, dont les activités ont été jugées très proches dudit courant, avec par ailleurs des soupçons qui pèsent sur cet établissement quant à l’incitation à la violence et à l’extrémisme ainsi que de constituer une menace à la sécurité du pays.
C’est dans ce contexte que le pouvoir de Nouakchott a fermé en septembre dernier, l’université privée Abdoullah bin Yassine, dirigée par le leader du groupe, Mohamed Hacen Ould Deddew, avant de lui retirer son récépissé.
Les autorités ont verrouillé aussi le Centre de formation des Oulémas, le dernier affilié aux frères musulmans en Mauritanie, auquel il est reproché de bénéficier de financements douteux et de professer la doctrine politique des frères musulmans.