Ould Abdel Vettah : Ghazouani a réussi à mobiliser des financements pour les projets de l'organisation lors de sa visite en Chine

Ould Abdel Vettah : Ghazouani a réussi à mobiliser des financements pour les projets de l'organisation lors de sa visite en Chine

Le Haut-Commissaire de l'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Mohamed Ould Abdel Vettah, a mis en exergue l’important soutien dont il a bénéficié de la part du Président en exercice de l’organisation Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani dans la quête de financements.

Ould Abdel Vettah a cité à ce propos les efforts déployés par le Président Ghazouani lors du Forum Chine-Afrique, qui lui ont permis de convaincre les Chinois de financer les projets proposés par l'OMVS.

Le Haut-Commissaire a affirmé également l’'engagement continu des dirigeants de l'organisation à relever les défis auxquels est confronté le bassin du fleuve Sénégal, qu’ « aucun pays ne peut relever ces défis seul », dit-il.

La Conférence des Chefs d'État et de gouvernement de l'organisation incite vers la coopération accrue et la mobilisation de financements pour les projets de l'OMVS  dans les domaines de l'énergie, de l'hydraulique et de la navigation fluviale, a déclaré Ould Abdel Vettah, exprimant de manière particulière ses remerciements au Président en exercice de l'organisation, le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dont les efforts ont permis de mobiliser des financements chinois pour les projets de l'organisation.

 

Priorités stratégiques pour le renforcement de la coopération

 

En réponse à une question sur l'impact du retrait du Mali de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Ould Abdel Vettah a déclaré : « L’OMVS, ce n’est pas la Cédéao. Et la bonne question, c’est plutôt : quelle est notre contribution pour que ce qui a fonctionné pendant 50 ans, 50 ans de dialogue, 50 ans de solutions qui ont bénéficié à nos populations, continue à fonctionner et à bénéficier à nos populations ? »

Il a ajouté : « Notre conviction est que la coopération n’est pas un luxe. C’est une nécessité, surtout aujourd’hui face au changement climatique. Et l’eau, la sécurité alimentaire, aucun pays ne peut relever ces défis seul..Je crois qu’il y a trois priorités pour que cette coopération non seulement tienne, mais s’amplifie.

 

La première, c’est de saisir l’opportunité du changement climatique pour trouver des financements pour pousser à l’innovation. La deuxième, c’est de maintenir un haut niveau de dialogue et d’engagement politique. Et c’est la force de l’OMVS à travers la conférence des chefs d’États et de gouvernements, c’est que le dialogue a toujours été maintenu entre nos États. Et la troisième, c’est de construire l’avenir avec les jeunes. Ce sont eux les vrais bâtisseurs de la résilience.

Près de 70 % de la population de la région a moins de 30 ans et représente par conséquent notre plus grande richesse, a poursuit le Haut-Commissaire, selon lequel, c’est pour ces raisons qu’ils ont avons lancé la première édition du Forum de l'OMVS en décembre dernier à Dakar.

Il ne s'agit pas d'un événement ordinaire, mais plutôt d'un espace de dialogue ouvert aux innovateurs, aux associations locales et aux entrepreneurs, au cours duquel nous avons accueilli plus de 300 projets, a-t-il dit.

 

Partenariat dynamique et projets en cours d’exécution…

 

Le financement reste, aux côtés des changements climatiques, le principal défi de l'organisation pour la mise en œuvre et l'exploitation de ses projets dans divers domaines, a précisé Ould Abdel Vettah, disant que le portefeuille de l’organisation s'élève actuellement à 4 milliards d'euros.

Nous œuvrons actuellement à diversifier ses sources de financement et à exploiter de nouveaux mécanismes de financement, tels que le financement vert, ce qui nous a permis de mobiliser des centaines de millions de dollars de diverses sources au cours de ces derniers temps alors que la mise en œuvre des projets qui ont bénéficié de financements a effectivement débuté.

 

Poursuite des projets est tributaire du respect des engagements

 

Ould Abdel Vettah a souligné par ailleurs l'importance pour les pays de s'acquitter de leurs obligations financières envers les installations de l'organisation, qui fournissent l'électricité et l'eau et fonctionnent régulièrement depuis la création de l'OMVS, disant que Si les sociétés nationales d'eau et d'électricité ne payent plus leurs factures, les barrages vont tomber en ruine !

Il a réaffirmé aussi sa conviction, fondée sur l'expérience de l'organisation. « L’histoire de l’OMVS a montré que, chaque fois que nos pays se sont réunis autour de problématiques communes, des solutions visionnaires ont été trouvées », souligne-t-il.

 

Le fleuve Sénégal n'est pas à l'abri des effets des changements climatiques.

 

 «Les changements climatiques sont une réalité et le bassin du fleuve Sénégal n’y échappe pas. Les crues sont plus fréquentes et plus violentes. Effectivement, l’année dernière, nous avons connu l’une des pires inondations depuis un demi-siècle. Le fleuve a atteint des niveaux records. Les dégâts ont été importants, mais grâce à la coordination régionale, nous avons activé notre système d’alerte précoce. Nous avons opéré les barrages et travaillé main dans la main avec les États membres, jour après jour, pour limiter les impacts.».

 

La saison prochaine pourrait être marquée par des inondations.

 

En réponse à une question sur le rôle de l'organisation dans la gestion des inondations, Ould Abdel Vettah a déclaré : « Sur le fleuve Sénégal, il y a deux barrages importants, celui de Manantali et celui de Diama, et ils ont été opérés effectivement pour réduire l’impact de ces crues. Et notre rôle, c’est la préparation de notre plan, de notre système d’alerte précoce qui est là pour dire aux populations : attention, cette zone est inondable, il ne faut pas cultiver, il ne faut pas y habiter, ou attention, cette saison des pluies sera une saison particulièrement humide»

Le Haut-Commissaire s'attend à ce que les niveaux du fleuve soient excédentaires sur le haut bassin, c’est-à-dire dans la zone Guinée et Mali et normale ou plutôt normale dans le reste du bassin.

« Et quand je dis excédentaire dans le haut bassin, cela veut dire effectivement qu’il y a des risques d’inondation parce qu’avec le temps, c’est la pluie qui vient dans le haut bassin qui vient se propager dans le reste du bassin ».

ven, 04/07/2025 - 17:59

Actualités