
Dans la région frontalière entre la Mauritanie et le Mali, zone déconseillée par le Quai d'Orsay, la menace principale porte un nom : AQMI, Al-Qaïda au Maghreb islamique. Un des nombreux groupes jihadistes régnant dans cette immense zone désertique, de l’autre côté de la frontière, alliés sous la bannière du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), dirigé par Iyad Ag Hali, ou la katiba Macina, du prédicateur Amadou Koufa, qui aurait été tué dans une opération de l’armée française au Mali, le 24 novembre dernier.
Créée il y a un an et demi, cette force conjointe régionale attend encore de monter en puissance. Pour fonctionner, cette force a besoin d’une mise de départ de 420 millions d’euros, pour équiper et former ses unités, puis d’un fonds de roulement de 100 millions supplémentaires chaque année. Une broutille ou presque, au regard des coûts de fonctionnement de la Minusma, la force des Nations Unies au Mali. Mais les promesses de financement par la communauté internationale tardent à se concrétiser.
"Les Nations unies ont la Minusma, qui coûte plus d'un milliard de dollars cette année et qui engage plus de 13 000 hommes", constate le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. "Le G5 fait avec le peu de moyens qu'il a, et avec beaucoup de promesses, alors que la Minusma a énormément de moyens et ne fait pas si bien. Si on relativise les choses, le G5 n'a pas échoué. Nous ne comprenons pas que toute la communauté internationale continue à accepter qu'on engage des milliards de dollars du côté de la Minusma, sans résultat, et que les cinq pays du G5, qui sont prêts à engager leurs forces pour combattre et sécuriser la zone, n'arrivent pas à trouver un dixième de ce qui va annuellement à la Minusma."
francetvinfo. (Extraits)
