
La presse régionale et française s’est intéressée à plusieurs sujets d’actualité au cours de la semaine passée, dont la formation de la Haute Cour de justice et l'enquête parlementaire, en plus de l’augmentation de l'âge de départ à la retraite en plus d’autres questions.
Le journal français Le Figaro a abordé la controverse sur la création de la Haute Cour de justice rapportant à ce propos l’exigence d’un député et opposant mauritanien «la mise en place rapide» d'une Haute Cour de justice pour les anciens dirigeants, après que l'ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz ait ignoré la convocation d'une commission parlementaire.
Citant une source parlementaire qualifiée de généralement bien informée, le journal révèle que le texte «sera prêt avant fin juillet mais la composition de la (Haute) Cour doit attendre la session d'octobre prochain». Et d’ajouter que «le processus en cours ne vise aucunement l'ancien président» Aziz (2008-2019), rappelant qu’il a ignoré la convocation d'une commission parlementaire pour s'expliquer sur des dossiers pendant son pouvoir.
Ce qui a poussé le député Biram Ould Dah Ould Abeid, également défenseur des droits de l'homme, a affirmé lors d'une conférence de presse tenue à Nouakchott, que «cette commission d'enquête (parlementaire) n'a aucune utilité pour le pays » disant qu’elle ne rendra pas au peuple son argent spolié et soulignant qu’«elle entre tout simplement dans le cadre des tiraillements entre l'ancien et l'actuel président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Le gouvernement mauritanien a adopté également un projet de loi visant à relever l'âge de la retraite des agents et fonctionnaires de l’Etat de 60 à 63 ans.
S’expliquant sur le sujet sur les antennes de RFI, le ministre de la fonction publique Saloum Camara. a précisé que « cela ne porte pas préjudice au recrutement », disant que « le fait de l’allonger, aussi, nous permettra de créer un système qu’on appelle le système du coaching, c’est-à-dire que les plus vieux, avant de partir, peuvent former quelqu’un qui prendrait éventuellement leur place. »
RFI a recueilli aussi les avis de personnes rencontrées, disant que nombreux fonctionnaires ont déjà libéré la place l’année dernier, citant le cas d’Ahmedou Bouna, ancien maréchal des logis-chef de la gendarmerie : « S’ils venaient après nous, nous sommes perdants, bien sûr. Mais nous avons nos frères qui sont gagnants. Et ça nous fait plaisir. »
D’autres ont plus surfé sur la controverse de l’amélioration des conditions des agents et fonctionnaires de l’Etat avant de penser à augmenter l’âge de départ à la retraite.
Sy Saidou, instituteur, a passé 20 ans au service de la République. Il estime qu’avec 300 euros de salaire, cela n’encourage personne à travailler au-delà de 60 ans dans la fonction publique, confie-t-il à RFI.
« Au lieu d’augmenter l’âge de la retraite, explique-t-il, le mieux c’est de faire un plan de carrière pour les fonctionnaires, essayer de mettre les gens dans de très bonnes conditions et permettre aux fonctionnaires, par exemple, avec leur salaire, de pouvoir construire, pouvoir assurer l’avenir de leurs enfants. »
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