
En privilégiant l’intérêt national, l’avenir de son pays et le respect de l’organisation de l’État, Mohamed Ould Ghazouani,a dépersonnalisé le pouvoir, avec beaucoup de calme et de tranquillité, a affirmé à Jeune Afrique, l’ancien directeur de cabinet d’Ely Ould Mohamed Vall, Mohamed Lemine Ould Dahi. également observateur avisé et respecté de la vie politique nationale, professeur de droit et ancien Recteur de l’université de Nouakchott,
La Mauritanie a souffert de la personnalisation excessive du pouvoir exercée par tous ses anciens présidents, a-t-il ajouté, précisant toutefois qu'elle était plus acceptable moralement.
"Durant ces dix dernières années, nous avons vécu l’anarchie. L’ancien président ne respectait ni les règles ni les procédures, et agissait selon ses propres désirs. Ce n’est pas comme cela que l’on doit gérer une société humaine", a-t-il poursuivi, en allusion à l'ex chef de l'Etat actuellement détenu Mohamed Ould Abdel Aziz.
Répondant à la question si Mohamed Ould Abdelaziz peut se prévaloir de l’article 93 de la constitution relatif à l'immunité, l'illustre juriconsulte est on ne plus catégorique en disant : "Non, il ne peut pas bénéficier de l’immunité, car il a commis bien trop d’actes excessifs et bien visibles, détachables de la fonction présidentielle. Aucun texte ne peut le protéger".