
Le ministre mauritanien des Affaires économiques, Ousmane Mamadou Kane a présienté jeudi dernier, dans la capitale française Paris le programme de grands travaux pour lequel la Mauritanie recherche des partenaires dont des chantiers à réaliser dans le domaine des routes, de l'agriculture et des infrastructures portuaires.
Le premier appel d'offres lancé hier concerne un projet d'autoroute entre Nouakchott et Boutilimit long de 136km avec 46 km de bretelles, pour un coût de 379 millions de dollars.
L'État mauritanien propose, pour ce qui concertne ce projet, une concession de trente ans, une exonération d'impôts de huit ans, et un retour sur investissement grâce aux péages que paieront les usagers, lesquels auront cependant une solution alternative et gratuite, en empruntant la RN déjà en service.
« Le citoyen mauritanien ne sera pas obligé de prendre cette autoroute, dans la mesure où il y aura la nationale à côté qui, elle, sera libre", a rassuré le ministre au micro de RFI Afrique.
A la question "Maintenant, est-ce qu'il y aura suffisamment de trafic pour rassurer l'investisseur ?", le ministre dira : c'est à lui de le prendre en compte dans son offre. Car il y a un appel d'offres. Nous avons un comptage, nous avons une estimation, c'est à lui de savoir ce qu'il attend de l'État comme subvention, ce qu'il attend des usagers comme paiement au niveau du péage. »
Répondant à la question "Est-ce que l'État va donner une garantie ?"; Ousmane Mamadou Kane, a dit : « Il n'y aura pas de garantie, mais il y aura une convention, et cette convention mentionnera les engagements des uns et des autres. »
Une dizaine d'autres projets de partenariats public-privé sont dans les cartons : traitement des eaux usées et port en eaux profondes à Nouadhibou, stockage d'hydrocarbures, adduction d'eau potable, production sucrière. L'État mauritanien entend parallèlement aux PPP développer ses propres investissements publics grâce aux revenus gaziers qui arriveront dans les caisses dès l'an prochain.

