
Blaise Compaoré, en exil depuis 2014 en Côte d’Ivoire, a été condamné par contumace, le 6 avril, à la prison à perpétuité pour sa participation à l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, tué avec douze de ses compagnons lors d’un coup d’État en 1987. Le tribunal militaire de Ouagadougou a également condamné à la perpétuité le commandant de sa garde Hyacinthe Kafando, en fuite depuis 2016, et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987.
Dans le détail, Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré et Hyacinthe Kafando ont été reconnus coupables d’« attentat à la sûreté de l’État ». Kafando a en outre été reconnu coupable d’« assassinat », Compaoré et Diendere de « complicité d’assassinat ». Ces deux derniers ont cependant été acquittés des faits de « recel de cadavre », pour cause de prescription. Le tribunal a également maintenu les mandats d’arrêt émis à l’encontre de Compaoré et de Kafando.
Idrissa Sawadogo et Nabonssouindé Ouedraogo, reconnus coupables d’assassinat, ont été condamnés à 20 ans de prison ferme. Yamba Élysée Ilboudo, lui aussi reconnu coupable d’assassinat, a écopé de 11 ans de prison. Jean-Pierre Palm et Tibo Ouedraogo ont été condamnés à 10 ans de prison. Nida Tonde, dit « Mang-Baaba », a été condamné à trois ans de prison.
Cinq ans de prison avec sursis ont été prononcés contre Djakalia Dème et Pascal Sidibi Belemlilga. Bossobè Traoré, qui comparaissait pour complicité d’attentat à la sûreté de l’État et de complicité d’assassinat, a été acquitté.
Les différentes parties ont désormais quinze jours pour faire appel

