La France ne tolérera «aucun ultimatum» et ne sera «sensible à aucune pression» dans la gestion du retrait de ses troupes du Mali, qui se fera «en bon ordre et en sécurité», a assuré le Premier ministre français Jean Castex devant l'Assemblée nationale.
«La sécurité de nos soldats, comme celle de nos ressortissants, sera notre priorité», a-t-il ajouté
Après l'annonce du désengagement progressif des militaires français déployés sur place, la junte au pouvoir, avait demandé vendredi dernier à Paris de faire partir «sans délai» ses soldats.
Sur le plan militaire, nous serons amenés à fermer les bases de Gossi, Ménaka et enfin Gao. La manœuvre s'effectuera en bon ordre et en sécurité et durera entre quatre et six mois», a expliqué Jean Castex. Revenant sur les raisons du départ de la France après neuf années d'engagement, Jean Castex a étrillé un régime qui a «renié, un par un, ses engagements» et qui a «fait le choix de s'appuyer sur une organisation privée bien connue de mercenaires russes, Wagner, dont le modèle économique repose sur la prédation des richesses des pays dans lesquels elle opère». «Il n'est aujourd'hui plus possible de nous investir dans un pays dont les autorités ne souhaitent plus coopérer avec les Européens et entravent leur capacité d'action», a plaidé le Premier ministre.
