Ghazouani quitte Nouakchott à l'aube en direction d'Addis-Abeba

Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani devra prendre part, les 9 et 10 février 2020, aux côtés de ses pairs et Chefs de gouvernement de l'Union africaine ainsi que de hauts responsables internationaux, au couronnement des travaux de la 33e session ordinaire de l'Assemblée, ouverte depuis le 21 janvier  dernier au siège du bloc panafricain de 55 membres à Addis-Abeba, la capitale de l'Ethiopie.

Organisée sous le thème : « Faire taire les armes à feu : créer des conditions propices au développement de l’Afrique », le sommet panafricain discutera de plusieurs enjeux.

En effet, comme le thème de la session l’indique, l’accent sera mis sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour arrêter les conflits et crises qui minent le développement du continent.

A ce titre, le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine a travaillé sur le financement des Opérations de soutien à la paix (OSP).

Sur ce point, si l’Union africaine compte toujours sur les partenariats stratégiques en matière de paix et sécurité, le Fonds pour la paix, doté de 400 millions de dollars par les Etats membres, permettra une certaine indépendance de l’Organisation panafricaine, qui sera à même de conduire son propre programme de paix et de sécurité sur la base de sa propre évaluation des problèmes.

L’autre enjeu est relatif à la poursuite de la réforme de l’Union africaine.

A ce titre, le vice-président de la Commission de l’Union africaine, Kwesi Quartey, a souligné l’importance de la réforme institutionnelle de l’institution panafricaine.

Sur ce point, l’Assemblée a mandaté le président de la Commission de l’Union africaine pour développer une nouvelle structure départementale qui soit allégée et axée sur la performance.

Cette nouvelle structure doit prendre en considération plusieurs paramètres : la division du travail, les communautés économiques régionales, les mécanismes régionaux, les Etats membres et les organisations continentales.

Il faut souligner que plusieurs points de cette réforme de l’institution panafricaine tardent encore à se mettre en place, dont notamment celui épineux du financement de l’Union africaine.

Outre ces sujets, les chefs d’Etat de l’Union africaine se pencheront également, lors de cette 33e session des chefs d’Etat et de gouvernement, sur le lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) appelée à entrer en vigueur en juillet prochain.

Il s’agira de la plus grande zone de libre-échange du monde devant regrouper à terme 54 pays du continent.

La Zleca, inscrite dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine, devrait aboutir à la création d’un marché de plus de 1,2 milliard de consommateurs pour un PIB évalué actuellement autour de 3.000 milliards de dollars et stimuler les échanges intra-africains encore faibles.

Enfin, la session des chefs d’Etat et de gouvernement sera aussi l’occasion pour le président en exercice de l’Union africaine, le président égyptien Abdel Fettah Al-Sissi, de passer le témoin à son successeur, le sud-africain Cyril Ramaphosa qui présidera aux destinées de l’Union africaine à partir du 10 février prochain, et ce pour une année.

 

ven, 07/02/2020 - 23:30

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