Coronavirus : le nombre d’infections en Chine a dépassé celui du SRAS

Le nombre d’infections par le nouveau coronavirus (2019-nCoV) en Chine continentale a dépassé celui de l’épidémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) dans le pays en 2002-2003, selon les chiffres officiels publiés mercredi 29 janvier.

Les autorités sanitaires chinoises ont dénombré mercredi 5 974 cas confirmés de contamination en Chine continentale, soit plus de 1 400 de plus que la veille, tandis que le bilan s’aggravait à 132 décès. Le SRAS, également un coronavirus, avait pour sa part infecté 5 327 personnes en Chine continentale, et provoqué 349 morts dans le pays. A l’échelle mondiale, selon l’OMS, l’épidémie de SRAS avait fait 774 morts sur 8 096 cas en 2002-2003 avant d’être jugulée.

Jugé moins « puissant » et plus contagieux que le SRAS

Apparu à Wuhan (centre de la Chine) en décembre, le nouveau virus, comme le SRAS, se transmet entre humains et se traduit par de graves troubles respiratoires. Ce virus, baptisé 2019-nCoV, et celui du SRAS appartiennent à la même famille des coronavirus, et ont 80 % de similitudes sur le plan génétique.

Le 2019-nCoV est cependant jugé moins « puissant » et plus contagieux. « A ce que nous voyons à présent, cette maladie n’est (...) pas aussi puissante que le SRAS », a déclaré dimanche devant la presse Gao Fu, responsable du Centre chinois de contrôle et prévention des maladies. En revanche, le nouveau virus a une période d’incubation pouvant aller jusqu’à deux semaines et « la contagion est possible durant la période d’incubation », avant même que n’apparaissent des symptômes, « ce qui est aussi très différent du Sras », a noté Ma Xiaowei, patron de la Commission nationale de la Santé (CNS).

Les Emirats arabes unis annoncent au moins un cas

Les Emirats arabes unis ont détecté au moins une personne contaminée par le nouveau coronavirus chinois, au sein d’une famille venant de Wuhan, ce qui constitue vraisemblablement le premier cas avéré au Moyen-Orient, a annoncé mercredi le ministère de la santé. « L’état de santé de ceux qui sont affectés est stable », a rapporté l’agence officielle WAM, sans préciser le nombre de personnes contaminées par le virus.

British Airways suspend ses vols vers la Chine

La compagnie aérienne British Airways a annoncé mercredi la suspension immédiate de tous ses vols vers et en provenance de la Chine continentale, à la suite de la consigne émise par le Royaume-Uni d’éviter de se rendre dans le pays en raison du nouveau coronavirus. Le groupe aérien indonésien Lion Air, qui opère la plus grande flotte d’Asie du Sud-Est, va lui aussi suspendre tous ses vols depuis et vers la Chine.

Des compagnies comme Cathay Pacific Airways et United Airlines vont réduire leur desserte de la Chine. Air France a annoncé mercredi matin que son programme de vol sur la Chine n’avait pour le moment pas été modifié.

Evacuations

Un avion dépêché par le gouvernement japonais transportant quelque 200 ressortissants nippons évacués de la ville de Wuhan, a atterri mercredi matin à Tokyo.

Le Canada consulte Paris, Tokyo et Washington et « étudie toutes ses options » pour rapatrier les Canadiens vivant dans la région, a annoncé mardi le ministre des affaires étrangères alors que trois cas ont été détectés dans ce pays.

L’Australie parvient à répliquer un nouveau coronavirus

Des scientifiques en Australie sont parvenus à répliquer en laboratoire le coronavirus, dans ce qu’ils décrivent comme un pas en avant crucial dans la lutte contre l’épidémie de pneumonie virale en cours. L’Institut Doherty à Melbourne a annoncé mercredi qu’il avait pu créer un nouveau coronavirus à partir d’un échantillon obtenu d’un patient infecté, pour la première fois hors de Chine.

La Chine était rapidement parvenue à séquencer le génome de ce nouveau coronavirus et à en publier les résultats, permettant aux scientifiques dans le monde de développer de nouveaux outils de diagnostic. Les autorités chinoises n’ont toutefois pas partagé le virus lui-même avec les laboratoires dans le monde, ce que l’institut australien va désormais faire, via l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a toutefois indiqué de son côté que Pékin avait autorisé la venue en Chine d’experts internationaux pour collaborer avec leurs homologues chinois.

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mer, 29/01/2020 - 10:37

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