
Le président tchadien Idriss Déby Itno a annoncé hier lundi l'envoi de 1 200 soldats dans la zone dite des "trois frontières", entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, pour lutter contre les jihadistes. L'annonce a été faite en marge du sommet du G5 Sahel, dans un tweet de la présidence.
Cette annonce intervient au moment où les Français souhaitent voir les pays de la région assumer le relais militaire, mais aussi politique, de leur engagement au Sahel vieux de huit ans.
Les ministres de la défense du G5 Sahel (Tchad, Niger, Mauritanie, Niger, Burkina Faso) se sont rendus le même jour à N'Guigmi, au Niger, près de la frontière avec le Tchad, où sont stationnés les soldats qui seront ensuite déployés dans la région des "trois frontières", selon la télévision d'État tchadienne.
L'envoi de soldats tchadiens avait été initialement annoncé il y a un an lors du précédent sommet de Pau (Sud-Ouest de la France). Mais l'opération avait été retardée par la menace jihadiste grandissante sur les bords du lac Tchad, et par un désaccord entre N'djamena et ses partenaires sur les modalités, notamment financières, de ce déploiement.

