L'ex Chef de l’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz a partagé avec son successeur, l’actuel président Ould Ghazouani, sa politique vis-à-vis du Mali et sa non-participation à l’embargo régional décrété contre ce pays par la CEDEAO.
Il a toutefois taxé le pouvoir de contreperformances diplomatiques.
J’allais faire la même chose pour rester en contact avec les maliens et ne pas étouffer 15 millions de personnes, puisque cela ne sert pas la région, a affirmé Aziz au Magazine Jeune Afrique.
Nous devons rendre la vie des Maliens plus facile. Ce sont des voisins. Tous les problèmes auxquels ils sont confrontés se répercuteront dans toute la région, a-t-il précisé.
Toutefois l’ancien président a déploré, ce qu’il a appelé les contreperformances diplomatiques de l’actuel pouvoir de Nouakchott. "Je ne suis pas satisfait du travail diplomatique du pays.
Nous sommes pratiquement engourdis, n’exprimant pas nos convictions et personne ne nous écoute, a-t-il dit.
Il faut déployer le maximum d’efforts pour résoudre les problèmes auxquels est confrontée la région du Sahel, car, si nous nous rendons, le pire arrivera, a déclaré Aziz, à Jeune Afrique.
L’ancien président a par ailleurs critiqué le penchant des militaires au pouvoir au Mali, consistant à s'allier avec la Russie.
Nous pouvons toujours trouver un moyen de les convaincre. Certains d’entre eux sont dans une impasse et un second coup d'État s'est produit au Burkina Faso ; la Guinée n'est pas non plus dans une meilleure situation, a-t-il précisé.
Il faut essayer de comprendre ces gens et discuter avec eux afin de tenter le sauvetage de la Région, a-t-il ajouté
